de George Tabori
Traduction : Armando Llamas
Adaptation et mise en scène : Jürgen Genuit
Avec Gérard Renoux, Cyril Graux, Marjorie Dubesset, Martine Lucciani, Benoît Braconnier et Loïc Pottier
Scénographie : Jérémie Von K.
Décor : Jean-Michel Langlois
Costumes : Marie Ringeade
Lumière : Philippe Rivière
Musique : Olivier Gerbeaud
Graphisme : Fokko B Designgraphique
Administration et communication : Béatrice Lolon
Crédits photos : Marc Valladon
[...] C'est, surtout, en construisant un étrange mais véritable objet théâtral, riche en paraboles subtiles et en vertigineux mélanges des genres. A force de détails qui savent ne pas se faire remarquer (les lits trop petits du galetas viennois, par exemple, pour dire comment les juifs n'avaient pas de place dans l'avant-guerre), Jürgen Genuit a su respecter cet incessant va-et-vient du rire à l'émotion et de l'Histoire aux histoires qui balaie toute ambiguïté.
Et, si les scènes les plus farces, comme la transformation physique du Hitler au début, sont menées avec brio, il en est aussi, comme la rencontre de Schlomo et de Gretchen, qui sont d'authentiques moments de grâce. Les acteurs s'engagent dans tout cela avec vigueur et sans fausse candeur, en particulier Cyril Graux en Hitler qui évite le double piège du Grand-Guignol et de la reconstitution, et Gérard Renoux en schlomo, qu'on avait rarement vu s'éclater autant.
Darfay Catherine, Point de vue, Mein Kampf (farce), Sud-Ouest, 21 octobre 1999
Odyssée - Office culturel de la Ville de Périgueux
ADAMI
Institut Culturel Autrichien à Paris
IDDAC
Centre Communautaire Israélite de Bordeaux
OARA
Conseil général de la Gironde
Conseil Régional Aquitaine
DRAC Aquitaine
Mairie de Bordeaux
A Vienne, au début du siècle, dans un asile de nuit qui héberge clochards, mendiants et voleurs. Deux juifs. L'un se prend pour Dieu, l'autre Shlomo Herzl (petit cœur en yiddish), colporteur et vendeur de bibles écrit un livre, qu'ils choisissent d'appeler Mein Kampf, mon combat. Survient un étudiant en peinture, qui arrive tout droit de Braunau-sur-lInn : un certain Hitler, bavard et grossier, dont Herlz va entreprendre l'éducation, pour qui peut-être il va se prendre d'affection, jusquà l'arracher à la mort.
Peut-on aimer son ennemi comme soi-même ?
Passant de la fable théologique à la blague juive, de la galerie de portraits au grotesque, au macabre et au fantastique, George Tabori, auteur juif d'origine austro-hongroise traite la question des frères ennemis avec l'insolence d'un humour féroce. Pas de message ou de démonstration idéologique, encore moins historique, pas de méchanceté gratuite mais un rire surmontant le désespoir et conservant la mémoire, un questionnement salvateur.
De 1999 à 2000
Création en octobre 1999 au Théâtre du Pont Tournant à Bordeaux
Théâtre du Péglé - Mont-de-Marsan
Théâtre Le Palace - Périgueux