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LA GUERRE DE KLAMM

Présentation

Monsieur Klamm enseigne l’allemand. C’est un homme de savoir qui a foi en son métier et qui par conviction, a refusé d’accorder un point supplémentaire à un élève. Ce dernier a raté son bac et s’est pendu. A la rentrée, les élèves accusent Klamm d’être responsable de ce drame et s’enferment dans un silence hostile. La classe devient un champ de bataille et face à la force d’un mutisme écrasant, Klamm est contraint de mener une guerre dont il ne veut pas. Jour après jour, décidé à ne pas céder à la pression et convaincu de son innocence, Klamm se heurte à sa classe. Au cours de ce règlement de compte désespéré entre lui et ses élèves, l’institution et ses propres idéaux, les cours de Klamm perdent peu à peu de leur consistance et ses principes s’en vont à vau l’eau. 

Absurde et véridique à la fois, la pièce bascule dans le tragi-comique, le grotesque et la folie, et invite à s’interroger sur les contraintes idéologiques et sociales, et sur les rapports de force qui règnent dans les écoles. Elle pose les questions existentielles de la liberté, du pouvoir, de l’idéal, de l’arbitraire, du tragique et de la responsabilité. De par son ressort dramaturgique et de par sa situation de jeu, « La Guerre de Klamm » est un monologue involontaire qui subrepticement se transforme en dialogue entre le professeur et vous, spectateurs, assis, silencieux, forcés de vous retrouver à la place des accusateurs.

"La Guerre de Klamm" se prête à l'expérience du théâtre en classe. Ainsi outre sa version scénique, le spectacle existe dans une version théâtre en classe.
Quand le théâtre prend place dans une salle de classe, il cherche à ne pas refléter la complexité d'un tissage social dans un espace extérieur, mais au contraire à le refléter à l'endroit même où tout se joue.

Dans le cadre de la classe, le médium théâtre permet aux élèves d'aborder des problèmes posés de façon plus directe et plus sensible. L'expérience séduisante du théâtre en classe consiste à mettre en scène la situation réelle de façon à ce que les élèves-spectateurs deviennent des partenaires de jeu. Ils sont les sujets du jeu, et les procédés théâtraux dans leur espace habituel doivent prêter l'oreille à leurs préoccupations et laisser place à leurs conflits, leurs peurs et leurs espoirs.

de Kaï Hensel

Prix allemand du Théâtre pour la Jeunesse 2002

Spectacle à partir de 12 ans, programmable directement en classe par des établissements scolaires.

Durée : 1h10

Traduction et mise en scène de Jürgen Genuit

Avec Cyril Graux

Scénographie : Cyril Babin

Stagiaire scénographie : Jean-Christophe Dulon

Création lumière : Véronique Bridier

Production et diffusion : Stéphanie Azoula

Crédits photos : Cyril Babin

Création française en janvier 2005 au Théâtre le Palace à Périgueux

Partenaires :

Odyssée - Scène conventionnée de Périgueux

DRAC Aquitaine

Conseil Régional Aquitaine

Conseil Général de la Gironde

Mairie de Bordeaux

Reprise à Bordeaux avec l'aide technique de l'IDDAC

Rencontre avec l'auteur Kaï Hensel organisée avec le soutien du Goethe-Institut Bordeaux

Critiques :

[...] Cette [...] compagnie bordelaise [...] a trouvé le ton juste. Pas de manichéisme, mais une progression dramatique qui amène le personnage campé par Cyril Graux à se dévoiler peu à peu. [...] La mise en scène adopte la même sobriété. La pièce se passe dans une salle de classe devant un tableau noir, un mur recouvert de craie, où l'eau se met à couler, effaçant inscriptions et certitudes. Il y a une belle idée. Le public est invité à s'asseoir dans la salle de classe, à prendre la place des élèves. Cyril Graux s'adresse directement à lui, parfois le provoque sans mâcher ses mots. Il en résulte un véritable dialogue entre spectateurs et comédien, qui ramène à une réflexion sur la culpabilité de Klamm, mais surtout sur la transmission du savoir et la fonction éducative .

Gibert Chantal, Point de vue, Coupable ? , Sud-Ouest, le 20 janvier 2005

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